Les Amis de l'Orgue de Dole

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                                 Rétrospective

Benoit ARNOULD

Baryton

Paris

Gabriel WOLFER

Orgue

Porrentruy

Saint Ursanne

Récital Chant et orgue






Dimanche 6 octobre 2019 à 17h30

Collégiale Notre-Dame de Dole

Une Hymne du soir


Oh! that mine Eyes would melt into a flood, that I might plunge in Tears for thee, As thou didst swim in blood, to ransom me! Oh! that this fleshly limbeck would begin to drop a tear for every sin ! See how his blood bedabbled arms are spread, to entertain death's welcome bands. Behold his bowing head, his bleeding hands, is oft repeated stripes! Behold his wounded side! Hark, how he groans ! Remember how he cried! The very heavens put weed of mourning on; The solid rocks in sunder rent, and yet this heart, this stone, could not relent! Hard-hearted man! And only man denied to weep for him, for whom he only died!


Oh ! Comme mes yeux devraient fondre dans un flot de larmes, pour toi qui as versé ton sang, afin de me racheter !  Ma chair devrait verser une larme pour chaque péché.  Voyez comme ses bras ensanglantés se sont ouverts pour accueillir les hordes de la mort. Voyez sa tête qui s'est inclinée, ses bras et ses mains couverts de sang. Voyez les blessures des coups répétés.  Ecoutez comme il a gémi. Souvenez-vous comme il pleurait. Les cieux mêmes ont revêtu la couleur funeste du deuil et les solides rochers se sont fendus. Et pourtant, ce cœur de pierre, ce cœur d'homme n'a pu s'adoucir. Homme au cœur dur ! Seul l'homme   a refusé de pleurer, alors qu'Il est mort pour lui.




O solitude, my sweetest choice! Places devoted to the night, Remote from tumult and from noise, How ye my restless thoughts delight! O heavens ! What content is mine to see these trees, which have appear'd from the nativity of time; and which all ages have rever'd, To look today as fresh and green as when their beauties first were seen. Oh, how agreeable a sight these hanging mountains do appear, Which th'unhappy would invite to finish all their sorrows here; when their hard fate makes them endure such woes as only death can cure. Oh, how I solitude adore! That element of noblest wit, Where I have learnt Apollo's lore, without the pains to study it: for thy sake I in love am grown with what thy fancy does pursue; but when I think upon my own, I hate it for that reason too, because it needs must hinder me from seeing and from serving thee. O solitude, oh how I solitude adore!


Ô solitude, ma voie la plus douce ! Lieux où règne la nuit, loin du bruit et du tumulte, combien vous réjouissez mes pensées troublées ! Ô cieux ! Quel plaisir que le mien, voir ces arbres tels qu'ils parurent au premier jour, de tous temps admirés, aujourd'hui aussi verts, aussi frais qu'au printemps de leur beauté ! Oh ! quel plaisant spectacle que ces montagnes en surplomb, invitant les malheureux à terminer ici leur course douloureuse, alors qu'un destin cruel leur inflige tant de souffrances que la mort seule peut les guérir. Oh ! que j'aime la solitude, cet élément de pure essence où j'eus le savoir d'Apollon, sans avoir à l'étudier : pour toi j'ai appris à aimer ce qui vit en ton esprit ; mais alors que je pense à mon propre esprit, je me prends à le haïr pour cette raison même, car il me détourne de toi, de te voir et de te servir. Ô solitude, solitude que je chéris !




An evening hymn

Now that the sun hath veil'd his light and bid the world goodnight; to the soft bed my body I dispose, but where shall my soul repose? Dear, dear God, even in thy arms, and can there be any so sweet security! Then to thy rest, O my soul! And singing, praise the mercy that prolongs thy days. Hallelujah!


Maintenant que le soleil a voilé sa lumière, et dit bonne nuit au monde, j'étends mon corps sur mon lit moelleux.  Mais où mon âme reposera-t-elle ? Dans tes bras, Seigneur, peut-il exister plus douce sécurité ? Repose-toi, ô mon âme, et par tes chants, loue la miséricorde qui prolonge tes jours. Alléluia !




A Hymn of divine Music

What art thou? From what causes dost thou spring? Oh! Music thou divine mysterious thing?

Let me, let me but know, and knowing give me voice to sing? Art thou the warmth in spring, that Zephire breathes? Painting the meads and whistling through the leaves.

The happy, happy season that all grief exiles, when God is pleas'd and the creation smiles?

Or art thou love, that mind to mind imparts, the endless concord of agreeing hearts?

Or art thou friendship, yet a nobler flame, that can a dearer way make souls the same?

Or art thou rather which do all transcend, the centre which at last the blest ascend,

the seat where hallelujahs never end; corporeal eyes won't let us clearly see,

but either thou art heav'n, or heav'n is thee.


Qui es-tu ?  D'où viens-tu ?  O musique de divine et mystérieuse nature, dis-le-moi donc ! Quand je le saurai, donne-moi la voix pour te chanter. Es-tu le chaud du printemps que le zéphyr nous apporte ? Qui pare les prairies, qui souffle dans les feuillages ?  Bienheureuse saison qui chasse toute amertume quand le bon Dieu est content et que sourit toute la création. Ou bien es-tu cet amour qui transporte nos sentiments, l'infinie empathie des cœurs dans une pleine concorde ?  Ou bien es-tu cette amitié, flamme encore plus noble, plus précieuse qui rend les âmes égales entre elles ?

Ou bien es-tu plutôt le Centre qui dépasse tout, vers lequel, à la fin, tous les élus vont aller, ce lieu où les Alléluias n'ont pas de fin ?  Nos yeux charnels ne le montrent pas bien. Mais, soit tu es le Ciel, soit le ciel est Musique.  




Veni, Sancte Spiritus, et emitte caelitus lucis tuae radium.

Veni, pater pauperum, veni, dator munerum veni, lumen cordium.

Consolator optime, dulcis hospes animae, dulce refrigerium.

In labore requies, in aestu temperies in fletu solatium.

O lux beatissima, reple cordis intima tuorum fidelium.

Sine tuo numine, nihil est in homine, nihil est innoxium.

Lava quod est sordidum, riga quod est aridum, sana quod est saucium.

Flecte quod est rigidum, fove quod est frigidum, rege quod est devium.

Da tuis fidelibus, in te confidentibus, sacrum septenarium.

Da virtutis meritum, da salutis exitum, da perenne gaudium,


Viens, Esprit-Saint, et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière.

Viens en nous, père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens, lumière de nos cœurs.

Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur.

Dans le labeur, le repos, dans la fièvre, la fraîcheur, dans les pleurs, le réconfort.

O lumière bienheureuse, viens remplir jusqu'à l'intime le cœur de tous tes fidèles.

Sans ta puissance divine, il n'est rien en aucun homme, rien qui ne soit perverti.

Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé.

Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé.

A tous ceux qui ont la foi et qui en toi se confient donne tes sept dons sacrés.

Donne mérite et vertu, donne le salut final donne la joie éternelle.




Salve, Regina, mater misericordiae. Vita, dulcedo et spes nostra, salve, Ad te clamamus, exsules filii Evae, Ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrimarum valle, Eja ergo, advocata nostra, illos tuos misericordes oculos ad nos converte, Et Jesum, benedictum fructum ventris tui, nobis post hoc exilium ostende, O clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria ! Amen.


Salut, ô Reine, Mère de iséricorde, notre vie, notre douceur, et notre espérance. Salut. Vers vous nous élevons nos cris, pauvres exilés, malheureux enfants d'Eve. Vers vous nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes. De grâce donc, ô notre Avocate, tournez vers nous vos regards miséricordieux. Et, après cet exil, montrez-nous Jésus, le fruit béni de vos entrailles, Ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie.





Salvum me fac Deus quoniam intraverunt aquæ usque ad animam meam.

Infixus sum in limum profundi & non est substantia.

Veni in altitudinem maris & tempestas demersit me.

Laboravi clamans raucæ factæ sunt fauces meæ. Defecerunt oculi mei, dum spero in Deum meum. Multiplicati sunt super capillos capitis mei qui oderunt me gratis.

Confortati sunt qui persecuti sunt me inimici mei injuste quæ non rapui tunc exsolvebam. Deus tu scis insipientiam meam & delicta mea a te non sunt abscondita. Non erubescant in me qui expectant te Domine Domine virtutum.

Non confundantur super me qui quærunt te Deus Israel.

Exaudi me Domine quoniam benigna est misericordia tua. Secundum multitudinem miserationum tuarum respice in me.

Et ne avertas faciem tuam a puero tuo, quoniam tribulor, velociter exaudi me.


Sauvez-moi, mon Dieu ; parce que les eaux sont entrées jusque dans mon âme. Je suis enfoncé dans une boue profonde, où il n'y a point de fermeté. Je suis descendu dans la profondeur et la mer ; & la tempête m'a submergé. Je me suis fatigué à crier, & ma gorge en a été enrouée : mes yeux se sont épuisés à force de regarder vers le ciel dans l'attente & l'espérance où j'étois que mon Dieu vint à mon secours. Ceux qui me haïssent sans sujet sont en plus grand nombre que les cheveux de ma tête. Mes ennemis qui me persécutent injustement se sont fortifiés contre moi : & j'ai payé ce que je n'avois pas pris. Ô Dieu, vous connoissez ma folie, & mes péchés ne vous sont point cachés. Seigneur, Seigneur des armées, que ceux-là ne rougissent point, à cause de moi, qui vous attendent & espèrent en vous. Exaucez-moi, Seigneur, parce que votre miséricorde est toute remplie de douceur : regardez-moi favorablement selon l'abondance de vos divines miséricordes. Ne détournez point votre visage de dessus votre serviteur : exaucez-moi promptement, parce que je suis accablé d'affliction.

Traduction française d'après la Bible dite de Sacy, publiée pour la première fois à la fin du XVIIe siècle. (La Sainte Bible contenant l'Ancien et le Nouveau Testament, traduite en françois sur la Vulgate, par monsieur Le Maistre de Saci, 1730.)

     




Sancti dei per fidem vicerunt regna Operati sunt justitiam  Adepti sunt repromissiones

Fortes facti sunt in bello Castra verterunt exterorum Alii autem distenti sunt Alii ludibria et verbera experti In super et vincula et carceres lapidati sunt Secti sunt Tentati sunt  In occisione gladii Mortui sunt Alii in solitudinibus errantes In montibus et speluncis Et in cavernis terrae egentes angustiati afflicti Quibus dignus non erat mundus mortui sunt Quid dico mortui Oculis insipientium visi sunt mori At Deus assumpsit eos Vivunt in coelis coronantur fulgebunt in aeternum Judicabunt nationes dominabuntur populis      Quia regnabit dominus illorum in perpetuum Laudem dicite deo nostro Omnes servi ejus Et qui timetis eum Pusilli et magni Ut cum Christo et sanctis martyribus Regnare possimus in coelis



Les Saints de Dieu qui par la foi ont conquis les royaumes, ont accompli les devoirs de la justice et de la vertu, ont reçu l'effet des promesses, ont été remplis de force et de courage dans les combats, ont mis en fuite les armées des étrangers. Les uns ont été cruellement tourmentés, les autres ont souffert les moqueries et les fouets, les chaînes et les prisons. Ils ont été lapidés, ils ont été sciés, ils ont été éprouvés en toute manière, ils sont morts par le tranchant de l'épée. D'autres encore ont passé leur vie errant dans les déserts et dans les montagnes, et se retirant dans les antres et dans les cavernes de la terre. Abandonnés, affligés, persécutés, eux dont le monde n'était pas digne, ils sont morts. Morts, mais que dis-je là ? Ils ont paru morts aux yeux des insensés, mais Dieu les a pris à ses côtés, ils vivent dans les cieux et ont été couronnés ; ils brilleront pour l'éternité, ils jugeront les nations et ils domineront les peuples car leur Seigneur règnera éternellement. Louez notre Dieu, vous tous qui êtes ses serviteurs, et qui le craignez, petits et grands. Louez notre Dieu, pour que nous puissions régner dans les cieux aux côtés du Christ et des saints martyrs.




     

Magnificat anima mea Dominum, et exsultavit spiritus meus in Deo salutari meo.

Quia respexit humilitatem ancillae suae.

Ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes.

Quia fecit mihi magna, qui potens est, et sanctum nomen eius.

Et misericordia eius a progenie in progenies timentibus eum.

Fecit potentiam in brachio suo, dispersit superbos mente cordis sui.

Deposuit potentes de sede et exaltavit humiles.

Esurientes implevit bonis et divites dimisit inanes.

Suscepit Israel puerum suum, recordatus misericordiae suae.

Sicut locutus est ad patres nostros, Abraham et semini eius in saecula.

Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto,

sicut erat in principio et nunc et semper et in saecula saeculorum. Amen.


Mon âme exalte le Seigneur Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur

Il s'est penché sur son humble servante. Désormais tous les âges me diront bienheureuse

Le Puissant fit pour moi des merveilles, saint est son nom

Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent

Déployant la force de son bras ; il disperse les superbes

Il renverse les puissants de leurs trônes,  il  élève les humbles

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides

Il relève Israël, son serviteur, et il se souvient de son amour,

De la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à jamais

Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.

Comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.